Les Etats unis d’Amérique autorise à nouveau l’importation des trophées de chasse d’éléphant et de lion
C’est la question qui reste en suspens en ce moment pourquoi Trump a-t’il à nouveau autoriser l’importation des trophées de chasse de lion et de pachydermes ?
Les Etats-Unis sont sur le point d’autoriser de nouveau l’importation de trophées de chasse d’éléphant et de lion. L’importation de gros gibiers tués dans quelques pays africains aurait été accordé discrètement “grâce” à une loi sur les espèces en danger (Endangered Species Act.). Ces gros gibiers induisent tout particulièrement la peau de lion et les défenses d’éléphant.
L’importation de trophée de chasse interdite depuis plusieurs années
Interdit depuis 2014, ce changement dénonce une contradiction entre le nouveau gouvernement et les prédispositions prises par Obama, 4 ans auparavant. En effet, l’ancien président avait interdit l’importation de tout éléments provenant de pachydermes surtout les oreilles, défenses et queues très prisées sur le marché noir. Cette interdiction portait sur tous les éléphants tués au Zimbabwe et en Zambie.
Fin 2017, l’actuel président des Etats-Unis, Donald Trump que l’on ne présente plus s’était exprimé faveurs des mesures déjà mises en place.
Une importation de trophées de chasse au cas par cas
Le 1er mars 2018, l’agence supervisée par Ryan Zinke, actuel secrétaire de l’intérieur au gouvernement de Trump a rendu public le souhait de lever l’interdiction prise par Obama. Adepte de la chasse, Ryan Zinke, ne fait que confirmer les soupçons soulevés par les médias quelque mois auparavant. Non seulement l’interdiction est levée mais la zone de chasse a été élargie.
Désormais, les trophées de chasse d’éléphants et de lions pourront être importés : du Zimbabwe et de Zambie, mais aussi de Tanzanie, d’Afrique du Sud, du Botswana, et de Namibie.
Les autorités précisent que cette nouvelle politique sera régulée au cas par cas, selon des “critères de conservation des espèces”. Ces dispositions viennent à la suite d’une plainte déposée par la SCI (Safari Club International) une association de chasseurs ainsi que la NRA, lobby américain des armes à feu. La justice leur a donné raison en annonçant que les dispositions prises par Obama et mises en oeuvre par l’organisme de gestion et de préservation de la faune (FWS) américain n’avaient pas suivi les procédures réglementaires.
Cependant, la position du président Trump n’aurait pas changé, cette décision de justice interviendrait “seulement” dans la nouvelle réglementation du FWS.
Désormais pour importer des défenses d’éléphants, vous devrez apporter la preuve que la chasse bénéficie à la conservation des espèces grâce au fonds qu’elle engendre (jusqu’à 50 000 dollars). Tuer des animaux en voie d’extinction pour les protéger, serait-ce un paradoxe ?
La crainte collective d’une hausse de la chasse à l’éléphant
Les associations de protection animale craignent que ce revirement de situation ne fasse qu’ inciter à la chasse. L’interdiction énoncée par Obama avait fait diminuer la chasse, cette nouvelle autorisation risquerait de faire pencher la balance autrement.
Plusieurs opérations de chasse ont été abandonnés ces dernières années puisqu’elles n’avaient plus aucun intérêt économique, faute d’acheteur. Les Etats-Unis sont les premiers importateurs de trophée de chasse au monde, autoriser de nouveau cette activité revient à encourager la chasse.
Question chiffre, on dénombre 1261 parties de pachydermes importés sur le sol américain et 2526 parties de lions entre 2013 et 2017. Les associations craignent une augmentation de ces chiffres déjà vertigineux.
Le nombre d’éléphants en Afrique à chuter de plus d’un tiers entre 2007 et 2014
En 7 ans, la population d’éléphant d’afrique a diminué d’un tier, pour atteindre 415 000 individus. La question qui se pose aujourd’hui est : si cette cadence continue, à quand l’extinction ?
En effet, l’éléphant est une espèce protégée car sa population est en diminution depuis plusieurs décennies. De plus, les éléphantes possèdent un temps de gestation relativement de 22 mois ainsi qu’une maturité sexuelle atteinte à l’âge de 22 ans. Bien souvent elles n’ont pas le temps de procréer avant d’être abattue.
Les lions seraient encore plus menacés puisqu’ils ne sont plus que 32 000 individus. D’autant plus que cette tendance n’ira pas en s’améliorant puisque la destruction et la fragmentation de leur habitat naturel va en s’empirant.
Chasser les pachydermes pour les conserver ?
L’Union internationale pour la conservation de la nature pense que cette nouvelle mesure peut être à double tranchant. Les fonds générés par cette activité pouvant rapporter jusqu’à 200 millions de dollars chaque année pourrait servir à embaucher des gardes pour gérer les réserves. Tout dépend de la manière dont ceci est géré.
En revanche, sur la totalité du bénéfice généré, seul 2 à 5% des bénéfices reviennent aux communautés locales, un commerce pas très profitable pour la protection des éléphants en voie d’extinction. L’argent est le premier facteur de braconnage, car les trophées de chasse se vendent à des sommes folles !
Des quotas de chasse annuels ont été mis en place, bien trop élevés pour le nombre de lions et souvent non respectés puisque les chasseurs tuent des animaux bien trop jeune.
Dès lors nous pouvons nous demander : chasser pour conserver, est-ce vraiment une bonne idée ?
C’est tout pour ce nouvel article de l’éléphant du web, mais on revient très vite pour un nouveau sujet ! En attendant, le guide de l’éléphant du web ainsi que notre bla bla éléphantesque pourra vous en dire plus sur nos pachydermes !
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Merci l'Eléphant du web de nous ouvrir les yeux sur cette triste réalité